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(Work in progress)

L'intimité sans-abris

Un des droits fondamentaux de l'homme est le droit à la vie privée. Mais en entretenir une dans la rue est encore
plus difficile. Les sans-abris étant vulnérables, il est intéressant de savoir si ces derniers ont un accès aux moyens de
protection et de contraception. Cela concerene aussi les personnes sans papiers, qui sont eux aussi confrontés à
ces difficultés.

Un lieu privé

Tout d'abord, pour avoir des rapports sexuels, il est impératif d'avoir un endroit sûr. Non seulement pour se protéger
des intempéries, mais aussi pour se protéger sur le plan légal. Avoir des rapports sur la voie publique revient à commettre un
outrage public aux bonnes moeurs. Les peines encourues pour cet acte varient entre : de 8 jours à 6 mois de prison avec une
amende allant de 26 € à 500 € et de 6 mois à 2 ans avec une amende allant de 1000 € à 5000 € en cas de circonstances
aggravantes liées à la minorité. (source). Et envisager d'avoir des rapports sexuels sur une propriété que vous ne possédez pas
est aussi punissable (violation de propriété privée). Vu les risques encourus un lieu à l'écart des regards semble être impératif.
L'ASBL Corvia propose des "loveroom" pour les sans-abris en insiste sur l'intimité et la sécurité de ces chambres. Certains
craignent que ce soit la porte ouverte aux violences sexuelles ou à la prostitution. Toujours est-il que cela reste un geste
généreux envers les couples sans-abris. Cette loveroom est disponible au 444 avenue de Lambermont à Schaerbeek
et la réservation se fait par téléphone.

De quoi se protéger

N'importe qui est susceptible d'attraper une IST (infection sexuellement transmissible). C'est pourquoi un accès aux préservatifs
est important pour quiconque est sexuellement actif. Heureusement, les centres de planning familial en offrent à toute personne
se présentant à l'accueil. Mais encore faut-il connaître les adresses et pouvoir s'y déplacer facilement. Ce qui est loin d'être
pratique. Acheter des préservatifs en pharmacie n'est pas toujours une option pour les personnes dans cette situation.

Les moyens de contraception

Un autre droit de l'homme est celui de choisir quand procréer ou non. Pour exercer ce droit, il est impératif d'avoir des moyens
de contraception (pilule, implant, stérilet, etc.). Ceux-ci restent payants (sauf pour les femmes de moins de 21 ans en ordre de
mutuelle) et restent donc souvent inaccessibles pour les personnes sans-abris . En revanche, les personnes en situation
de séjour irrégulier ont un accès à une aide médicale urgente qui comprend des moyens de contraception. En pratique,
rares sont les femmes qui réussissent à obtenir des moyens de contraception ou d'interruption volontaire de la grossesse
sans moyens financiers.

Information et aides

D'autres actions dans le domaine aident les personnes vulnérables et défavorisées à entretenir une vie intime dans les meilleures
conditions possibles au vu des circonstances. Par exemple, le projet "Avec elles" organisé par Médecins du monde dispense
des séances d'information dans des squats, des centres d'accueil hivernaux, etc. Des examens de santé sont alors disponibles à
qui en fait la demande. Une autre initiative menée par l'association bru'zelle distribue du matériel hygiénique aux femmes.

Bilan

Même si des initiatives existent, il semble encore difficile d'avoir des rapports sexuels en toute sécurité pour les sans-abris.
La plupart des actions citées ici peuvent être soutenues par des dons, si vous souhaitez soutenir cette cause. Les craintes de
violences sexuelles et de prostitutions sont légitimes, même si cela ne devrait pas freiner des actions qui rendent plus facile aux
sans-abris, l'exercice d'un de leurs droits fondamentaux.

Edito: les bienfaits des arts martiaux au quotidien

Après plus de dix ans de pratique, je peux affirmer que cette activité a des bienfaits qui diffèrent des autres sports
plus "classiques". En plus des avantages physiques, la pratique d'un art martial renforce certains traits personnels.
Même si certains sont renforcés par d'autres sports, d'autres sont plus spécifiques aux arts martiaux.

La persévérance

Tous les pratiquants qui débutent vous le diront, les débuts dans les arts martiaux sont difficiles, car il faut intégrer beaucoup
d'éléments. Les prises de mains doivent être précises pour les clés et les torsions. Frapper une cible est plus technique qu'on
ne le pense, de nombreux détails font la différence dans certaines techniques. Ce sont des choses qui s'acquièrent au fil
du temps. Il faut donc pouvoir s'accrocher, et apprécier chaque petit progrès. Ce qui est vrai pour les débutants l'est aussi pour
les plus expérimentés. Au plus on progresse au plus certains éléments qui paraissent anodins deviennent importants. De plus
ces derniers peuvent pimenter les choses et progresser en travaillant avec leur main non-dominante (Avec la gauche pour les
droitiers et vice-versa.)

La capacité d'adaptation

Les adversaires que vous rencontrerez seront parfois grands, petits, minces, trapus, souples, etc. Il faut pouvoir s'adapter à
chacun d'eux. Il ne sert à rien d'essayer de viser la mâchoire d'une personne qui a deux têtes en plus que vous, ou de soulever
quelq'un qui fait deux fois votre poids. Pour pouvoir travailler avec tous les types de compétiteurs, il va falloir faire preuve de
créativité et de souplesse d'esprit.

Maîtrise de soi et légitime défense

Qui dit combat dit stress. Lorsque on se défend, on est secoués, percutés, étranglés, etc. Pourtant, il faut tenter de rester dans
les limites de la légitime défense et éviter de répondre excessivement. Les arts martiaux aident à garder la tête froide dans
les situations difficiles. Mais en plus de la maîtrise de ses émotions, on apprend aussi à maîtriser son corps. La plupart des
techniques requièrent de doser précisément sa force et à l'adapter à chaque étape du mouvement. Il faut aussi de la
coordination pour se servir à la fois ses jambes et de ses bras.

Assurance et humilité

Quand on progresse, on se sent parfois invincible. On a l'impression de pouvoir avoir l'ascendant sur n'importe qui. Cette
confiance en soi peut vous aider dans certaines situations. Mais il faut garder un sens de la réalité et ne pas oublier que
personne n'est à l'abri de tomber sur une personne plus forte que soi. Plusieurs fois de nouveaux arrivants m'ont aidé à
m'améliorer en m'expliquant un détail qui m'échappait. Sans humilité j'aurais probablement refusé leurs conseils, et je n'aurais
pas progressé comme je l'ai fait.

Travailler sa mémoire

Comme je l'ai cité plus haut les arts martiaux font travailler la maîtrise de son corps, mais ils font aussi travailler la mémoire. Il y a
d'abord la mémoire de travail. C'est cette mémoire qui influe sur les réflexes, et les mouvements que l'on fait habituellement, et la
mémoire épisodique. c'est la mémoire de moments en particulier. C'est cette mémoire qui sera sollicitée pour reproduire les
mouvements vus, et se rappeler de certains enchaînements.

Gain personnel

Pour finir, d'autres personnes retirent d'autres choses de leur pratique des arts martiaux. De plus, le karaté aura des vertus que
l'Aïkido n'aura pas, et inversement. Pour ma part, je pratique un mélange de plusieurs arts martiaux au club: Gendai Budokan
Il existe aussi de nombreuses disciplines qui, elles aussi ont des avantages qui leurs sont propres, comme le Tai-Chi,
le Yoseikan, la Kapoera, etc. Il ne tient donc qu'à vous de trouver ce qui vous convient le mieux parmi toutes
les disciplines existantes.

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